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Posts Tagged ‘Emotions’

Comment retrouver notre motivation et notre énergie créatrice quand la vie nous semble devenue terne, que notre travail nous épuise ou nous paraît stérile, que nos proches ou nos collaborateurs nous irritent ?

L’un de mes clients, responsable dans un établissement publique décide d’entreprendre un coaching. Son objectif : retrouver cette confiance en soi et cette énergie qui l’animaient dix ans plus tôt dans sa vie professionnelle et « recharger ses batteries », qui lui paraissent complètement à plat.

Notre travail a consisté à reconnecter avec ses valeurs et ses motivations, celles qui l’animaient dix ans plus tôt, mais de façon plus ou moins inconsciente à cette époque-là. Cette prise de conscience est passée par tout un travail sur ses émotions et ses injonctions intérieures, pour lui permettre de réaliser que son énergie était enfouie au fond de lui-même et qu’il lui fallait trouver comment la libérer.

Changer sa façon de voir

En parallèle de ce travail sur les émotions, je lui ai proposé de tenir son Journal des Merveilles. Il ne parvient pas à le tenir régulièrement par écrit, mais il est arrivé rapidement à l’objectif : prendre l’habitude de s’émerveiller au quotidien en prenant le temps de laisser monter ses émotions, d’en prendre conscience, puis de les nommer. Il a alors peu à peu changé profondément sa façon de voir la vie en s’ouvrant à ce qu’il appelle lui-même les « petits bonheurs » du quotidien.

Voici quelques-uns des « petits bonheurs » qu’il m’a transmis par écrit. Cela peut nous inspirer pour apprendre à repérer ceux qui traversent notre propre vie, simplement en laissant monter en nous ces émotions qui nous traversent.

  • « C’est pour moi ! » : au moment de payer ma tournée de café, la serveuse me répond : « Laisse, c’est pour moi. » Cela lui faisait plaisir et pourtant je ne suis qu’un client occasionnel…
  • Chez soi pour se retrouver avec soi : après une journée de rencontres, de téléphone, d’internet et de réunion, rentrer chez soi, au chaud, dans le calme et se préparer un plateau repas devant un bon film, quel bonheur !
  • Réussir une recette pour la première fois : et oui, quand cuisiner devient un plaisir à partager entre amis ! Gratifiant.
  • Quand une contrainte raisonne avec plaisir : des séances de kiné qui deviennent un temps d’échange et de discussion distrayante, et aussi de sas de décompression avant de rentrer chez soi.

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EcriturePourquoi noter les émerveillements du quotidien ? Quel bénéfice en recueillir ? Réponse avec l’écrivain Christian Bobin :

« Il y a des visages, des paroles, des rencontres, qui m’ont frappé, parfois c’est la feuille d’un arbre qui tombe, la fuite d’un nuage dans le ciel… Des quantités de miracles qui, si je ne les avais pas noté, auraient glissé dans le néant du sans-mémoire, du sans-parole, du non-partagé. Je me suis aperçu que les choses qui ne sont pas notées se perdent à jamais. L’écriture garde la trace de ce qui était fragile, éphémère et si vital. Elle permet de maintenir le vol même de la vie. » (Psychologies Magazine, avril 2008).

L’écriture nous permet de ne pas oublier, mais aussi finalement de nourrir notre énergie vitale.

Comment ? En prenant conscience de ce qui se passe en nous. De réaliser ce qui change et qui demeure dans notre vie au fil des jours. De sentir notre être profond à travers les émotions qui nous traversent et nous parlent de nous-mêmes. Emotions qui nous construisent également et nourrissent notre personnalité.

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02235701L’émerveillement provoque une émotion en trois temps. Cri, chant, silence.

III – Le silence

Le 3e mouvement de l’émerveillement est le plus lent : le silence. Il peut même se prolonger une vie entière, dans le silence des profondeurs.

Il est courant de lire ou d’entendre le terme « muet d’émerveillement« . Comme dans cette phrase de l’écrivain sud-africain André Brink dans Appassionata : « … J’étais capable […], une partition dans les mains, non seulement de rire mais aussi de pleurer ou de rester muet d’émerveillement. »

Ou encore, le récit par Howard Carter de sa découverte du tombeau de Toutânkhamon : « Au début, je ne voyais rien, l’air chaud s’échappant de la chambre faisant vaciller la flamme de la bougie. Mais bientôt, une fois mes yeux habitués à la lumière, des détails de la pièce émergèrent peu à peu de la brume, des animaux étranges, des statues et de l’or-partout, le reflet de l’or. Sur le moment-qui a dû sembler une éternité aux personnes qui m’accompagnaient-je suis resté muet d’émerveillement et lorsque Lord Carnarvon, incapable de supporter le suspense plus longtemps s’enquit anxieusement : « Vous voyez quelque chose ? » Tout ce que j’ai pu lui répondre fut : « Oui, des choses merveilleuses« . »

Silence des mots et de l’esprit

L’émerveillement nous laisse à proprement parlé « sans voix« . Le silence des mots « se déploie quand nous n’avons plus, justement, les mots, qu’une situation nous déborde ou nous laisse sans voix », affirme le psychanalyste Jacques Arènes. Dans les moments « où nous sommes amenés à nous transformer, les mots se font avares. Nous sommes alors plongés dans les prémices du langage. Les mots viendront plus tard, et ce qui est vécu précède ce qui pourrait être dit.« 

Mais le silence, nous l’avons tous remarqué, peut être d’une autre nature, se prolonger une vie entière et poursuivre son œuvre au plus profond de nous, de façon plus ou moins consciente. Au silence des mots, Jacques Arènes ajoute et distingue deux autres types de  silence : le silence de l’esprit et le silence du corps.

« C’est aussi le cas dans nos émotions esthétiques, note-t-il à propos du silence de l’esprit. Le beau instille le silence. La quiétude intérieure est alors gagnée, comme un polder sur la mer, au sein de ces signifiants qui nous traversent, dans le creux du langage. »

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