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Six jours après le début de son Journal des Merveilles, Anne-Marie note ces simples mots : « Je cherche encore…« 

Trois mots et trois petits points. Léger ? Ou très lourd au contraire d’aller creuser si loin et ne rien rapporter. 

Il y a des jours comme ça, sans émerveillements. Des jours sans couleurs. Du moins en apparence.

Mais il faut aussi des jours gris, des jours d’orage et des ciels noirs pour faire ressortir les jours en rose, les instants de lumière et les nuits étoilées.

Il y a des séances de coaching comme ça (et plus souvent encore en thérapie), où le client pourrait dire à la fin de la séance : « Je cherche encore… » Et nous le savons, ce sont a contrario parfois les séances finalement les plus bénéfiques, signe que le client se trouve confronté à un obstacle majeur… et donc qu’il se trouve proche d’une solution à son problème ou à une partie de son problème.

Au passage, c’est aussi le coach qui peut se sentir « vide ». Rempli du vide de son client, de ses silences, de ses difficultés à nommer son désarroi, de ses réflexions qui se terminent en cul de sac ou qui tournent en boucle… Mais est-ce moi, coach, qui dessinne ces chemins sur ma carte intérieur. Ou bien le client qui les emprunte ? Finalement, est-ce important ?  Dans mes permiers coachings, j’avais tendance à me laisser envahir par ma peur du vide. Ou de mon vide ? Peur de n’être pas « utile » à mon client. Désormais (après avoir apporté ces cas en supervision), je me laisse désormais aller pour entrer en résonnance avec mon client.

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Faire confiance

Selon les cas, je vais accueillir cette impression et laisser le client dévider son fil d’Ariane dans les dédales de son problème et lui faire confiance : il peut tout aussi bien retrouver lui-même son chemin ou découvrir un passage secret qu’il ne soupçonnait pas. C’est peut-être en errant dans les couloirs qu’il va trouver une sortie ou un passage. Si je ne l’avais pas laissé divaguer, il n’aurait pas trouvé la porte dérobée… Et du coup, lui être utile s’il a besoin à un moment de sa  lampe de poche qu’il a laissé tomber ou de son couteau suisse perdu au fond du sac.

Je peux aussi soumettre mon impression à mon client :

J’ai l’impression que nous tournons en boucle. Et cela me met mal à l’aise. Qu’en pensez-vous ?

Question ouverte, mille réponses possibles. Et alliance avec mon client. Ou au contraire, confrontation dont il va ressortir avec une solution : à force de taper sur le mur du problème, celui-ci s’écroule ; ou à force de crier dans le noir, c’est l’écho de la voix qui donne la direction…

A l’extrême, la séance reste en apparence sans solution, terne, neutre… Au fond du trou, le client « cherche encore« . Et il repart avec le sentiment de creuser pour rien. Et c’est peut-être dans l’entre-séance qu’il va trouver sa solution. Au fond du trou, ou en ressortant.

Reste une question : faut-il chercher l’émerveillement, encore et encore ? L’illumination demande-t-elle un effort ? Ce sera le sujet d’un autre post ou de vos commentaires.

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